19 janvier 2011
Rencontre avec Nobert Perrot, Président du Jury du CAPET Technologie
Compte-rendu de la rencontre avec monsieur l’Inspecteur Général, Norbert Perrot, président du jury du Capet technologie collège, le 10 janvier à Paris
En présence de Liliane Aravecchia (Présidente de l’ANFTech), Stéphane Brunel (Trésorier de l’ANFTech) et Jean-Marie Meslier (Membre de l’ANFTech)
La discussion préliminaire permet à chacun de se jauger et de placer la discussion, après quelques désaccords énoncés, sur des bases saines.Cette discussion à bâtons rompus a porté à la fois sur l’enseignement de la technologie, sur son image, sur la mise en place des différents masters pouvant amener au Capet de technologie collège et essentiellement sur la session 2011 du Capet interne et externe.
Pour la session 2011nous avons constaté une baisse importante (30%) des candidats (environ 600 cette année) et de nombreux absents aux épreuves écrites.
Quant à la définition des épreuves 2011, M. Perrot a précisé que ces épreuves ont été prévues dans un format imposé. Pour les 2 épreuves d’écrit, elles restent dans la lignée de celles de 2010. Aucune adaptation ni changement ne seront effectués. « Nous serons en cohérence avec ce qui est écrit dans les textes du concours » a rappelé M. Perrot.
Il nous est apporté plus de précisions sur les 2 nouvelles épreuves d’oral.
Pour la session 2011, ce sera encore au lycée Roosevelt à Reims, du 23 au 29 juin. Il faudra cette année encore envoyer le dossier quelques jours avant.
L’épreuve 1 « Leçon portant sur les programmes de collège » se déroulera en 4 temps structurés et gérés par l’examinateur.
- Le temps 1 (2h) consiste en une manipulation sur un système pluritechnique, l’examinateur peut intervenir dans la manip et peut être interpelé par le candidat si celui-ci a des difficultés dans sa pratique.
- Le temps 2 (2h) consiste à une expérimentation sur une transposition possible en classe prenant appui sur la manip qui vient d’être réalisée et dont le lien avec l’enseignement de la techno est propice, toujours avec l’intervention possible de l’examinateur pour faciliter la réflexion. En résumé, que puis je faire de la manip en classe ? Comment m’y prendre ?
- Le temps 3 (1h) pendant lequel le candidat prépare sa présentation orale.
- Le temps 4 (1h) se décompose en un exposé et un questionnement.
La liste des TP ne sera pas fournie pour une raison qui tient plus à la démarche de résolution d’une question technique que de la volonté de cacher quoi que ce soit. Les candidats doivent être capables d’envisager un système technique de façon systémique et non parce qu’ils l’ont déjà appréhendé et manipulé lors de leur préparation. Nous avons émis le souhait de pouvoir être présents au cours des épreuves. Monsieur l’Inspecteur Général nous a autorisés conformément à la loi à assister à toutes les épreuves sans exception (Reims).
Pour l’épreuve 2 (Epreuve sur dossier), le même jury sera présent aux 2 parties de l’épreuve.
Partie 1 : Présentation du dossier
Pour le support de l’Epreuve sur Dossier, un « vrai » produit industriel est souhaité. Un système complexe peut être la base de l’étude. L’important est que le candidat montre sa capacité à transférer un produit industriel ou une partie de solutions à son exploitation en technologie. Ce qui est « conseillé », ce serait d’établir un lien avec l’entreprise dont est issu le produit et d’exploiter cela. La maquette, si besoin, n’est là que pour permettre à l’élève de se questionner sur les solutions réelles adoptées par les concepteurs du système.
Il n’est pas nécessaire de fabriquer une maquette pour avoir absolument un objet à présenter. Les objets présentés sont directement en lien avec les propositions de transposition didactique envisagées.
Partie 2 : Une problématique générale (institution, financement, relations institutionnelles, cadre juridique, …) est posée à partir d’un document ressource fourni (1 à 2 pages maxi). Il conviendra pour le candidat d’en extraire les points forts et les points problématiques pour proposer des solutions d’organisation conformes au référentiel et aux textes qui règlent son intervention dans l’établissement et donc en classe.
Commentaires généraux après l’entrevue très cordiale :
Ce qui ressort, de façon globale, c’est la volonté d’élargir les préoccupations, les supports ainsi que les connaissances à des systèmes pluri techniques de tous champs ainsi que des connaissances scientifiques et techniques plus générales (type SI). Ceci pour toutes les épreuves. La volonté aussi d’élever le niveau d’exigence et ce, dans tous les champs.
Tout ceci pose évidemment la question du recrutement, quel profil pour nos étudiants pour les masters, déjà qu’on en a peu, où va-t-on les trouver ? Quels étudiants vont choisir de passer le Capet ? La question a été soulevée, il semble que la réponse ne soit pas encore prête. Nous recrutons des Bac +5 pour faire de la Technologie collège, ce qui veut dire que nous recrutons des ingénieurs. Le vivier se rétrécit donc.
Il apparaît que l'ANFTech est une association reconnue par l'inspection générale comme une force de proposition et un interlocuteur attentif à l'évolution de cette discipline.
Monsieur l'Inspecteur Général, Norbert Perrot a souhaité la poursuite de rencontres régulières avec les interlocuteurs mandatés par l'ANFtech. La rencontre a duré 3 heures environ.
Engagement a été pris par Norbert Perrot d'intervenir lors du séminaire de recherche annuel de l'ANFtech à Bordeaux en juin prochain.
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