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31 mai 2006

Réactions au Rapport du député de l'Yonne (UMP) Jean Marie Rolland

Monsieur le Député.

Nous avons commencé à lire très attentivement votre rapport fort bien pourvu et documenté. Nous avons la surprise de constater qu'au cours des auditions, aucun des représentants des 14000 professeurs de technologie collège de France n'a été entendu ! Nous sommes très étonnés qu'un député, attaché comme vous l'êtes à la représentativité nationale, ait pu oublier des femmes et des hommes qui participent de façon parfois exemplaire à la vie de nos établissements.

En tant que membres de cette association nationale, nous sommes inquiets du peu de cas que fait votre rapport de la richesse intellectuelle et humaine que nous représentons. Nous vous rappelons que la technologie collège est une discipline d'enseignement général qui se poursuit au lycée au travers des divers enseignement de détermination comme l'initiation au sciences de l'ingénieur.

Même l'académie des technologies a du mal à identifier qui nous sommes, un comble et l'académie des sciences n'a vraiment pas besoin de nous.

Nous essayons de rassembler ce qui est épars. La tache est ardue. Nous sommes convaincus que vous saurez trouver un moment pour que nous puissions dialoguer.

Pour terminer sur une note moins amère, nous nous permettons Monsieur le Député d'interroger l'implication des professeurs de technologie en collège. Sont ils dans le néant aussi ? Servent ils à quelque chose ? Nous sommes persuadés qu'ils sont des chevilles ouvrières très efficaces pour l'orientation des élèves, la connaissance de l'entreprise et le développement de compétences techniques. Peut-on considérer que tout futur citoyen ne doive pas posseder une éducation technologique alors que notre monde devient de plus en plus technologique.

Monsieur le Député, nous sommes réunis en séminaire national le 26 et 27 juin prochain à l'île de berder dans le Morbihan. Nous serions très honorés de vous recevoir pour entamer un dialogue qui ne pourra être que constructif et rectifier nous le pensons cet oubli de bonne foi.

Trouvez ici, Monsieur le Député de la République française, l'expression de nos salutations attentives et inquiètes. Le faire est pour nous un idéal, c'est aussi une conviction.

La technologie sans la science n'est rien, que devient la science sans la technologie ?

 

Stéphane Brunel

Président de l'ANFTech