24 mars 2006
A propos des commentaires du jury sur l’épreuve sur dossier et de l’évolution de cette épreuve.
Dans un premier temps, il convient de constater que l’épreuve reste définie par le B.0. N° 37 du 8 octobre 1998. En conséquence, les marges d’appréciations des commentaires du jury pour faire évoluer l’épreuve restent assez réduites. Les conditions de passation restent les mêmes et les membres du jury auront donc à définir probablement de nouveaux critères opérationnels pour évaluer les candidats.
Si on analyse principalement les recommandations en dehors des observations générales qui restent permanentes d’année en année, quelles sont les nouveautés ?
Elles portent essentiellement à propos du choix du support.
1- Il serait tenu compte de l’évolution des programmes dans le prolongement des premières initiatives de candidat en 2005. Cela est assez évident, mais reste un peu délicat dans le contexte de l’évolution chaotique des programmes et du report en 2007 de l’application du projet du cycle central. Sans référentiel stable et défini, la formation initiale est en stand-by…
2- Il serait tenu compte du transfert du produit présenté dans une réelle perspective de l’application pédagogique. Ce point est abordé aussi dans la partie recommandations pour le dossier et celles pour l’exposé. Il deviendrait un critère dominant, et ce n’est pas plus mal car cela permet de recentrer l’épreuve en atténuant ainsi la partie technique.
3- Il serait tenu compte du point de départ du support qui serait un produit commercialisé (ou issu de l’expérience professionnelle). Ce qui élimine de fait tout produit entièrement innovant. Fini donc l’atmosphère de « concours Lépine » de cette épreuve. Et c’est tant mieux dans un certain sens, mais il reste important de développer la capacité à innover de nos étudiants.
4- Il serait tenu compte de l’adaptation au niveau de l’élève du collège de la complexité du support. Cela renforce le point 2. Le jury insiste donc encore sur la partie pédagogique et sa pertinence.
5- Il serait tenu compte de leur capacité de discernement, de curiosité et de réalisme dans la recherche des produits. Le Jury insiste encore sur le pragmatisme du support.
6 – Il serait tenu compte de leurs capacités à utiliser les outils numériques à bon escient. Ce point existait dans les précédents rapports de jury, mais il est affirmé par les termes « doit faire apparaître de manière claire… »
Les autres recommandations pour le dossier et l’exposé sont sensiblement les mêmes que les années précédentes.
En conclusion, nous ne pouvons pour l’instant, et à partir de nos analyses individuelles, que déceler certaines évolutions. Encore faudra-t-il venir observer plus la passation de cette épreuve à Nantes en juin 2006 pour nous faire une opinion plus sûre. Car il faut tenir compte aussi de la capacité des membres du jury comme je l’indiquai en introduction, à définir et à adapter leurs critères d’évaluation. Assurément, cette année va servir de rodage pour tout le monde ; formateurs et membres du jury.
Il est vraiment dommage qu’un travail d’analyse et d’explication n’est pu avoir lieu au préalable avec le Président du Jury car il faut reconnaître que pour les formateurs, la préparation à cette épreuve représente un investissement important en suivi et en préparation. Cette épreuve est quelque part emblématique de nos formations et préparations au concours, elle fait partie de notre culture de formateur en technologie. Il est donc légitime que nous réclamions de la part du Président du Jury une attention particulière pour les partenaires de la formation des enseignants de technologie que nous sommes.
Serge Richard -IUFM de Bretagne
08:05 Publié dans Veille Rapport de Jury | Lien permanent | Commentaires (0)
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